Des dispositifs pour sensibiliser et éduquer à l’entrepreneuriat d’ESS
Plusieurs dispositifs existent pouvant être déployés sur le temps scolaire ou extra-scolaire
Appel à projet bas-normand « Sensibilisation des lycéens et apprentis à l’ESS »
Dispositif mis en place par les services Économie Sociale et Solidaire et Jeunesse Citoyenneté de la Région et le Rectorat qui vise à sensibiliser les lycéens et apprentis à l’ESS. Il s’adresse aux lycées publics, lycées d’enseignement agricole et centres d’apprentis.
La démarche de sensibilisation à l’économie sociale et solidaire des jeunes, s’appuie sur une action de médiation qui met en relation les membres de la communauté éducative, en particulier le corps enseignant, les élèves et les acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Le projet s’inscrit dans la durée et est destiné à inscrire de nouvelles pratiques dans les établissements.
Il a pour objectifs de :
- Favoriser la connaissance de ce qu’est l’Economie Sociale et Solidaire (ESS),
- Sensibiliser les jeunes publics de la compétence de la Région à ses enjeux,
- Développer à terme l’entreprenariat d’ESS.
Il est structuré en 3 phases :
- Sensibiliser, interpeller
- Proposer un projet pédagogique autour de « comment l’économie sociale et solidaire peut être une voie à emprunter » dans le cadre d’une mise en situation et de la réalisation d’une action débouchant sur une production.
- Diffuser et partager l’expérience au sein de l’établissement
Un temps de Restitution régionale en mai, complète ces étapes et permet de présenter et partager les actions menées dans chacun des établissements et d’échanger sur les expériences.
Le service Économie sociale et solidaire et la Direction Jeunesse et Sport de la Région, initiateurs du projet, en partenariat avec le service jeunesse, le Rectorat, la CRESS (Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire) et l’ARDES (Association Régionale de Développement de l’Économie Solidaire) ont co construit une action de sensibilisation à l’économie sociale et solidaire et à l’entrepreneuriat à destination des lycéens et apprentis bas normands.
Après deux années d’expérimentation en partenariat avec 18 établissements scolaires, le dispositif a été formalisé en 2014 par un appel à projet s’inscrivant dans le cadre de la politique régionale en faveur de l’économie sociale et solidaire et de l’animation jeunesse-citoyenneté de la Région mené en partenariat avec le Rectorat.
La CRESS et l’ARDES accompagnent les responsables d’établissements et les enseignants dans la réalisation de cette action auprès des jeunes tout au long de l’année scolaire.
Des exemples d’actions menées, autour de la production d’exposition, de journaux, vidéos ou encore organisation de Forums.
Voir les fiches Projets dans les établissements
Des actions ponctuelles peuvent également être envisagées, telles :
- Des conférences sur l’ESS et l’entrepreneuriat collectif
- Des visites d’organisations et/ou rencontres avec des professionnels à l’occasion de journée thématique ou Forums.
Celles-ci favorisent la rencontre avec les organisations locales.
La junior association
Les jeunes peuvent s’engager à travers plusieurs dispositifs tels que les juniors associations. Les Juniors associations sont des dispositifs qui donne aux jeunes les moyens de s’investir, de s’engager en tant que citoyens. Il s’agit d’une valorisation d’un apprentissage empirique, pour permettre aux jeunes de s’épanouir pleinement. Ce dispositif cherche à combattre les idées reçues vis-à-vis de l’image de la jeunesse.
Conditions de création :
- Être au moins deux, et s’engager tous individuellement
- Être mineurs, ou pas plus de 50% de majeurs
- 2 représentants mineurs désignés au minimum
- Cotisation : 10 €, pour tout le groupe
Témoignages de jeunes impliqués dans une junior association
La junior association est l’occasion d’animer un projet social selon le mode de fonctionnement de l’ESS (exemple : Une personne = 1 voix, lorsque des décisions sont à prendre).
Un projet social, car c’est un projet qui est partagé par plusieurs jeunes autour d’une envie de vivre quelque chose ensemble.
Soit entre les membres (exemple : se retrouver entre adhérents pour jouer au jeu de société) soit en direction d’un public (Aide aux personnes âgés, protection de l’environnement des animaux,…).
Les jeunes ne gèrent de l’argent que lorsque qu’il y a une utilité pour le projet, à des fins sociales par exemple : louer un jeu de société, acheter un costume pour aller divertir les personnes âgées ou encore acheter du bois pour réaliser des cabanes à oiseaux. Donc l’argent récolté lors d’une kermesse ne sera pas partagé entre membres mais servira à financer le projet (exemples précédents).
Toutefois, pour les exemples mentionnés il peut s’agir de récupération ou de don de la part d’autres personnes.
Plus d'informations sur la création d’une junior association dans l'Eure et la Seine-Maritime : – Secteur Rouen et Le Havre : Sylvain Savalle, Ligue de l’enseignement de Seine-Maritime : ssavalle@ligue76.fr – Les autres secteurs de Seine Maritime : Chloé Petit, RMJCN : rnmjc.yvetot@wanadoo.fr – Secteur Eure : Ligue de l’Enseignement 27 : centre.ressource27@laligue.org
La Coopérative Jeunesse de Service (CJS)
« Les jeunes ne s’engagent plus ? » La preuve par deux que c’est faux ! A travers deux projets innovants portés par des jeunes de 16 à 25 ans, quelle est la place de la jeunesse dans l’économie sociale et solidaire ? »
Et si la relève coopérative passait par les CJS ?
Une coopérative jeunesse de services (CJS) est un projet d’éducation à la coopération. Ce concept en provenance du Québec permet à des jeunes de 16 à 25 ans, de mettre sur pied leur propre coopérative de travail afin d’offrir des services au sein de leur quartier tout au long de l’été. Pour les jeunes, la CJS répond au besoin de trouver un emploi d’été rémunéré, mais son impact ne se limite pas à cela. La coopérative initie les jeunes au fonctionnement démocratique d’une entreprise, à l’organisation collective du travail, à la gestion coopérative et au fonctionnement du marché. Les jeunes sont encadrés par deux animateurs et soutenus par un comité local qui regroupe des professionnels de l’emploi, des coopératives, des acteurs du secteur économique et des structures jeunesses.